Vous pensiez vraiment que j’allais annoncer la naissance de mon deuxième enfant de manière banale sur LinkedIn ? ☺️
Découvrez dans cet article les différences entre les congés maternité en CDI et en tant qu’indépendante !
Les deux statuts ont leurs avantages et inconvénients. Ce qui reste constant, c'est qu'une minorité de Parisiens refuse encore de me céder une place assise dans le métro à 7 mois de grossesse !
Le stress du secret des 3 premiers mois
En général, les femmes annoncent leur grossesse après le premier trimestre pour éviter les complications précoces. Cette période peut être stressante, car il faut gérer les symptômes et les rendez-vous médicaux sans en parler à collègues ou employeurs.
Quand j'étais en CDI, manager en banque d'investissement, j’étais persuadée que tout le monde avait remarqué mon ventre gonflé et ma fatigue à mon retour de vacances, malgré mes deux semaines alitée.
En tant qu'indépendante, j'ai rapidement informé mon salarié et mon entourage, surtout pour les prestations de danse. Malgré un ventre encore discret, je demandais systématiquement une place dans les transports à cause de mes symptômes, et je le recommande à toutes les femmes. C'est votre droit et on connait la technique des gens du métro qui soudainement fixent leur téléphone quand il faut céder une place !
Un jour, j'ai failli me griller auprès d'un auditoire complet. J’ai dû quitter une table ronde à cause d'une quinte de toux qui a fini en vomissement dans les toilettes. Malgré cela, j'ai repris ma place avec professionnalisme.
Et puis j'ai quand même la fierté d'avoir réussi à donner un TEDx sur le matrimoine à mon second mois de grossesse sans informer personne que j'étais enceinte !
Quel comble !
Cadre de Travail Rigide vs flexibilité : LA SIESTE !
Je veux briser un tabou : la sieste chez les femmes enceintes.
Non, nous ne sommes pas des flemmardes ! Les siestes fréquentes au début de la grossesse sont hormonales et physiologiques. L’augmentation de la progestérone et des besoins du fœtus accroît la fatigue, aggravée par les nausées et les réveils nocturnes.
Bonjour le glam'combo : vomito - pissouto - dodo.
Avec des symptômes comme le syndrome des jambes impatientes ou du canal carpien, il est difficile de trouver un moment pour se reposer, surtout quand on est salariée et que le télétravail est rare. Des collègues enceintes m’ont confié faire des siestes dans leur voiture ou rentrer chez elles pendant la pause déjeuner en cachette !
En étant à mon compte, j’ai la chance d’avoir un canapé confortable dans mon bureau. Une sieste de 20 minutes bien assumée en face de mon salarié après une longue journée m’a fait un bien fou avant d'enchainer un rendez-vous professionnel.
Encore un sujet tabou pour nous, les femmes !
Sécurité de l'emploi et du salaire !
En banque d'investissement, j'avais un salaire confortable et une extension de congé maternité à salaire plein, ce qui m’a permis de prendre 8 mois d'arrêt pour m’occuper de mon premier enfant, crucial en plein confinement de 2020. Je pouvais retrouver un poste équivalent à mon retour.
En tant qu'indépendante...c'est un flop !
Avec mon statut d'auto-entrepreneuse et dirigeante d'une jeune entreprise culturelle, j'ai dû prioriser cette dernière, ce qui a réduit mes revenus d'auto-entrepreneuse.
Résultat : des indemnités de congé maternité d'environ 6€ par jour, soit 120€ par mois.
Les dépenses mensuelles liées au bébé ont déjà dépassé à ce jour 500€, sans compter les autres achats nécessaires.
L'absence de sécurité financière est marquante. Chaque jour d'arrêt de travail font plonger dans le rouge mes revenus et la gestion de mon entreprise malgré des efforts d'anticipation et de délégation.
D’ailleurs, à J+17 de mon accouchement, suis-je en train de bosser ou pas via cet article ?
Multitâche et Responsabilités
En tant que slasheuse, jongler entre plusieurs rôles et une grossesse est épuisant. Trouver l'équilibre entre vie professionnelle et personnelle est un défi constant, avec des horaires décalés et des tâches non déléguées.
J'avais prévu d'arrêter d'enseigner et de danser deux mois avant le terme, et de passer au télétravail un mois et demi avant d'être complètement arrêtée.
Pourtant, la veille de mon accouchement, j'étais encore sollicitée et je visitais un lieu pour notre festival de la rentrée 4 jours avant d'accoucher (hey venez nous soutenir au KIF-KIF FEST le 8 septembre à la Cité Fertile à Pantin !).
À quelques jours de l'accouchement, le stress de devoir enchaîner travail non-stop et nuits blanches m'a envahie.
Quand on m'a demandé si j'avais peur du baby blues, j'ai répondu :
"Non, j'ai peur d'un burn-out en différé..."
Le retour au boulot, discriminations et réarmement démographique
En tant que salariée, j’ai été soutenue par mes managers et collègues à mon retour de congé maternité, malgré le contexte post-COVID.
Cependant, j’ai été très déçue par la RH. Après avoir refusé des conditions non satisfaisantes pour une évolution de poste, j’ai subi des pressions et des remarques désobligeantes, malgré 14 ans d’investissement dans l’entreprise.
Les témoignages de femmes sur les primes supprimées, les freins à l’évolution, et l’isolement au retour de congé maternité sont malheureusement communs, surtout dans les milieux masculins.
Disons-le franchement : c’est du gros foutage de gueule !
Avant la grossesse, vous êtes compétente et ambitieuse ; après, vous êtes considérée comme un boulet par certains.
Les sacrifices pour donner naissance sont énormes, et si l’entreprise n’est pas préparée à soutenir les femmes après l'accouchement, cela devient une discrimination inacceptable.
Certains parlent de réarmement démographique, mais réalisent-ils les armes de discrimination dirigées contre nous ?
Conclusion, toujours en chiffres
Environ 70% des femmes actives prennent un congé maternité, le chiffre tourne plutôt autour de 50% pour les indépendantes
La durée du congé maternité pour les femmes indépendantes est souvent plus courte que celle des salariées. Beaucoup d'entre elles prennent moins que les 16 semaines légales (pour un premier ou un deuxième enfant) en raison de la nécessité de maintenir leur activité professionnelle.
Le taux de retour à l'emploi est influencé par plusieurs facteurs, notamment le secteur d'activité, la disponibilité de solutions de garde d'enfants, et le soutien de l'employeur.
Il n'y a toujours que 20% des femmes en postes de direction générale dans les grandes entreprises françaises et 30% de dirigeantes d'entreprises en France.
Ces chiffres montrent qu'il reste beaucoup à faire, que l'on soit en CDI ou indépendante, pour que les femmes puissent vivre sereinement leurs maternités tout en poursuivant leurs ambitions professionnelles.
Bon je vous laisse, mon bébé réclame du lait !
Et vous, qu'en pensez-vous ?
N'hésitez pas à partager cet article et vos témoignages sur vos différents réseaux !
Leïla
CEO Yoo/Slash
Executive Coach / Ingénieure financier / Danseuse-chorégraphe / Conférencière / And More
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